Ce que la maternité m’a appris

Ce que j’ai appris en devenant Maman se résume à 5 points essentiels. 5 points qui ont changé mon quotidien.

La négociation

Négociateur de raid ou finaliste de Koh Lanta, j’ai pas encore choisi ma future vocation. Mais une chose est sûre, une mère de 3 têtes blondes est en mesure de déjouer une prise d’otage en 3 minutes chrono. Quand tu deviens Maman, ta vie ne se résume plus qu’à une seule chose : NÉGOCIER. Je ne parle pas de chantage, attention, le chantage c’est vilain (surtout le chantage aux bonbons , bouh).

Mets tes chaussures mon lapin. Allez, mets tes chaussures on va être en retard. Tu sais si tu mets tes chaussures, comme ça, très vite, je serai tellement fière de toi. Allez loulou, tu mets tes chaussures ? Non tu ne peux pas aller à la crèche en chaussettes. Non Maman ne va pas travailler en chaussettes. Non le chien ne mets pas de chaussure c’est vrai, mais il n’a pas de pied en même temps. Oui, bon, ok, il a des pieds mais tu vois bien qu’ils ne sont pas configurés pour mettre des chaussures. Bon, tu mets tes chaussures ? Comment ça tu n’aimes pas ces chaussures. Tu veux mettre les autres là alors ? Non plus ? Bon alors tu choisis les chaussures que tu préfères et tu les mets ok ? Non plus ? Tu veux que je me fâche ? ah.. oui. Mais tu veux VRAIMENT que Maman se fâche t’es sur ? Parce que c’est pas rigolo Maman qui monte dans les aigues, tu sais bien. Tu mets tes chaussures ? Allez… loulou, fais plaisir à maman, mets tes chaussures…

Bon… si je te donne un bonbon, tu mets tes chaussures ?

Je déconne, on en est pas arrivé là encore mais ça me démange régulièrement.

Remplacez le mot « chaussures » par les mots, au choix, « manteau » « mange tes haricots » ou « c’est l’heure d’aller au dodo », vous verrez, ça marche aussi.

 

Le smile, l’arme contre toute attaque extérieure

Je ne suis pas d’une nature très avenante. Voir je suis même un peu sauvage. Je rêve très souvent d’avoir 2 ans pour pouvoir dire les choses sans filtre « pourquoi la dame elle sent mauvais là ? ». J’ai appris, depuis que je suis mère, que les gens n’en font qu’à leur tête. « Je peux le toucher ? » Bah t’as déjà sa joue entre ton index et ton pouce alors je suis tentée de te dire oui. Mais plutôt que de sortir les griffes à chaque fois je me suis rendue compte que dire les choses avec le sourire était : plus grisant / plus efficace / plus marrant (ne rayez pas la mention inutile, les 3 sont valables).

Dans la queue à la caisse du supermarché, le fameux « je peux (le toucher/le regarder/lui postillonner dessus)? ». SMILE « non merci Madame». Regard gêné, ricanement bête. Elle capitule sans même avoir eu le temps de sortit ses mains de sa poche.

8h30, place du marché du jeudi, SweetL se roule par terre car il n’a pas eu le droit de courir sous le bus en marche. Une fois une petite vieille a voulu lui faire la morale, s’est penché à sa hauteur, et lui a dit un truc qui ressemblait à un « Bouh c’est vilains les caprices, tu sais…  » Elle n’a pas eu le temps de finir sa phrase qu’elle a pris un kick (pas de moi, je suis bien élevée à mon âge) et un « mais arrêttttteeeee ». J’ai eu la honte de ma vie même si j’avais envie de lui balancer un bien fait, mêle toi de tes oignons.

Maintenant, je sors mon SMILE, je relève la tête régulièrement et je lance mes bonjours chantants, comme si l’enfant à côté de moi qui hurle n’est pas le mien. Et ben ça marche ! Personne ne s’arrête. Personne n’essaye de me/lui parler. Mon enfant parait toujours aussi mal élevé. Moi je parais toujours aussi dépassée. Mais au moins personne ne me le dit. SMILE

 

La vie ne tient qu’à une couleur de verre

Et oui, il faut l’avouer, nos préoccupations d’adultes sont pinuts par rapport à la vie d’un enfant de 2 ans. Je pensais que c’était un mythe. Je pensais que les parents en rajoutaient ou exagéraient. Je pensais que Florence Foresti (Big up mon idole) en faisait des caisses pour son spectacle.

Mais non. La légende est vraie. Tu peux ruiner la journée de ton gamin parce que tu ne lui as pas donné le verre de la bonne couleur. Et si ladite couleur est en plus indisponible pour cause de verre dans le lave-vaisselle… Good luck !

Ta journée peut donc devenir un enfer si la banane, à l’étape cruciale de l’épluchage, a eu le malheur de se casser en deux.

Si tu as eu l’indécence de couper l’eau alors que ça ne faisait que 20 minutes qu’il se lavait les mains.

Si dans un moment d’égarement tu as mélangé les gnocchis aux knacki (oui chez nous on fait des repas gastro). Si, pire encore …. Tu as mélangé la sauce bolognaise aux spaghettis. Drame intersidéral.

Je ne vous parle bien entendu pas du cas de figure où j’oserai ouvrir son yaourt à sa place. Ou … j’en frémis d’avance … si j’avais éteins la TV sans le prévenir 42 fois avant.

 

L’avis des autres

Même si je prétends le contraire, bien sûr que le regard des autres m’importe. Je rêverai du contraire mais il faut bien se rendre à l’évidence que je ne suis pas encore capable de passer au-dessus. Mais alors par contre, l’avis des autres, surtout quand tu ne l’as pas demandé, ça, je n’en ai absolument rien à faire.

Au début, j’écoutais. Je répondais même ! Et je perdais une énergie folle à justifier thèse/anti thèse : ma décision, mon avis, ma position sur un sujet, la bêtise des gens, etc. « Non il ne mange pas trop. Oui oui, il va manger ces 2 petits suisses. Ah oui, ça paraît beaucoup mais il en a vraiment besoin vous savez. Non il ne va pas devenir obèse. Oui il arrive encore à manger le soir. Non ça va il les digère bien. Oui il aime bien, je vous assure. Non je ne vais pas lui donner un BN à la place je ne pense pas que ce soit mieux ….. »

Maintenant quand on me donne son avis sur un sujet, je réponds, concise, précise, mais je ne justifie pas, ou peu. « La fessée ? Non, on est contre à la maison, on pense que ça ne sert à rien ». Qu’à cela ne tienne, d’accord, pas d’accord, je ne vacille pas à m’empêtrer dans des explications interminables.

Quand on tente de me convaincre alors que j’ai déjà répondu par la négative ? Je m’en vais. OUI OUI, je me casse. Et si je ne peux pas (à l’apéro chez des potes ça se fait pas de partir paraît-il), je tourne la tête et je prends part à la discussion voisine. Les 2 ou 3 premières fois j’étais mal à l’aise, je tremblais à l’intérieur, et en fait, c’est la méthode miracle. CA MARCHE ! Les gens se taisent.

 

Le self contrôle / la patience (on n’est pas encore méga au point sur ce sujet mais on y travaille très dur)

Attendre ? Je déteste ça. Alors forcément quand mon mini met 25 minutes pour décider de s’habiller le matin alors qu’il est déjà 8h30, j’ai des envies de meurtres ou de ligature des trompes.

Mais en 2 ans ½ d’expérience j’ai appris que si tu gardes ton calme, il mettra 12 minutes pour mettre ses 2 chaussettes. Alors que si tu t’énerves, tu cries, tu transpires, tu flingues ton maquillage, tu lui dis des trucs pas très éducation positive, il mettra quand même 12 minutes pour mettre ses fucking 2 chaussettes et toi t’aura perdu 1h d’espérance de vie. Le résultat est donc le même mais tu vivras 1h de plus. A raison de 260 matins travaillés par an ça fait 4 heures. Avec plusieurs gosses tu dois vite gagner quelques mois de retraite.

 

Je pourrais vous en écrire des tartines parce que, qu’on se le dise, on éduque nos gosses mais eux aussi nous apprennent la vie. Et ils sont plutôt assez forts sur le sujet.

Et vous, vous avez appris quoi? 

SMILE  🙂

 

3 commentaires sur “Ce que la maternité m’a appris

  1. Moi j’ai appris que mon fils me prenait pour une usine de fabrication :
    – non, je n’ai pas de ———– (complète avec l’objet de ton choix, ça marche avec tout)
    – mais moi je veux !
    – oui mais je n’ai pas, je ne vais pas l’inventer !
    – mais si, je veuuuuuux !

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