Voyager (loin) avec un enfant

Parce que j’ai beaucoup cherché sur le net pour anticiper un maximum je me suis dit qu’il pourrait être utile pour beaucoup de faire un petit post à ce sujet.

Nous sommes donc partis 2 semaines en Thaïlande avec un bonhomme de 2 ans ½. J’essaye de récapituler dans ce billet TOUT ce qui m’a été utile ou ce qui nous aura manqué pour passer le meilleur séjour qu’il soit sans se laisser prendre au dépourvu.

Règle n°1 : s’aimer beaucoup, avant et surtout pendant

« Voyager avec un enfant » c’est à des années lumières de « voyager en couple ». Même si les enfants ont tendance à vite s’adapter, ne partez pas du principe que vous déciderez du rythme à donner, c’est lui qui donnera le rythme. Les soirées seront plus courtes quand à 21h il s’endormira sur la table du restaurant, vous serez obligés de lever le pied quand au bout d’une semaine sans sieste il accusera le coup, vous serez les 1ers à la table du petit déjeuner quand il aura décidé qu’à 6h30 le jour s’est levé donc lui aussi.

Quasiment tous les matins ont été rythmés par des « arrête de chouiner, les gens n’ont pas envie d’entendre un petit garçon pleurer dès le matin ». Il a fallu composer avec la gêne du Papa qui ne supportait pas d’imposer à nos voisins de petit déjeuner un petit bonhomme « bougeon ». Il a fallu lâcher un peu prise quand il refusait de manger à chaque repas et nous réclamait à manger 1h après.

Nous avons également fait 2 semaines de cododo puisqu’aucun lit n’était mis à sa disposition. Cela signifie donc une intimité plus que réduite. Il ne faut pas partir pour lui faire un petit frère hein ! Mais quel bonheur de se réveiller chaque matin avec un petit bisou tout mouillé sur la joue et un « Maman ? soleil dehors. Reveille toi Maman ».

Malgré tout ça SweetL nous a surpris à bien des reprises en s’endormant sur le bateau en pleine tempête de mer ou sur la plage entre 2 « maman pourquoi les poissons »quand il s’effondrera sur sa serviette sans même prendre la peine d’enlever ses brassards.

Règle n°2 : anticiper le moindre petit bobo

La préparation de la trousse à pharmacie m’a pris 2 fois plus de temps que les bagages à proprement parlé. Je voulais anticiper toute les mauvaises surprises, je suis donc allée chez notre médecin traitant qui m’a fait une ordonnance. Pour avoir vécu l’expérience en Espagne où il nous a fallu trouver du Célestène sans parler un mot d’Espagnol, je voulais éviter autant que possible de devoir rentrer dans une pharmacie et prendre le risque de ressortir avec quelque chose de dangereux pour mon enfant.

J’ai donc fait 1 trousse à pharmacie « complète » que j’ai mis dans les bagages en soute dans laquelle j’avais tout pour soigner une dent qui sort, une gastro, une laryngite, de la fièvre, c’était un peu l’UNICEF dans mes bagages. Et j’avais fait un petit condensé que j’ai glissé dans les bagages à main pour éviter de se retrouver dans l’avion avec une poussée de fièvre sans avoir rien à lui donner.

Nous n’avons eu à gérer qu’un grosse chute dans la douche qui nous a valu des litres de sang (au moins) et un profil de boxer, une molaire qui nous a bien occupés pendant 3 jours à 40° de fièvre et une toux incécente traitée à coup de ventoline (SweetL est asmathique).

Règle n°3 : les transports

SweetL a 2 ans ½ et malgré son grand âge nous l’avons porté pendant 2 semaines. Il n’a pas aligné plus de 10 m à pied, il voulait être constamment dans les bras : le sable ça brule, les cailloux qui rentrent dans les crocs ca piquent, les petits morceaux de coraux sur la plage ça fait mal, les gens poussent pour monter dans l’avion/sur le bateau. Nous avons donc emmené notre ergobaby que nous ne pensions pas sortir aussi souvent avec les 15 kg de SweetL. Et pourtant il a dormi dedans de nombreuses fois, laissant les mains de Maman libres, et permettant à Papa de gérer nos 3 énormes sacs. Cela nous a aussi permis à de très nombreuses reprises de le « contenir » et nous a évité de lui courir après de nombreuses fois notamment quand nous avons attendu la navette de l’hôtel pendant ¾ d’h à l’aéroport après 13h de vol ou quand nous attendions le ferry pendant plus d’une heure avec de nombreuses personnes prêtes à pousser un enfant dans l’eau pour monter en premier dans le bateau. Nous avions abandonné la poussette et nous avons bien fait, impraticable là bas sachant que nous n’avons fait que des îles.

Règles n°4 : la vie là bas

Nous avons un peu fait tomber tous nos principes une fois sur place pour que le séjour se passe au mieux pour nous 3 : tablette avec Peppa Pig et compagnie pour le faire patienter au restaurant, goûter n’importe quand dans la journée car il n’avait rien voulu manger au repas, cododo, etc. Mais une fois rentrés à la maison tout est rentré dans l’ordre, il avait bien compris que c’était « les vacances ».

Nous avons utilisé la nourriture pour l’occuper. Et oui. Bonbons pour patienter dans la file d’attente à l’aéroport, gouter pour occuper les 3h de bateau, crackers pour le faire tenir jusqu’à l’heure du déjeuner à 15h. Pour des psychopathes de la nourriture comme nous (chez nous pas de chips, pas de soda, pas de grignotage, des légumes à tous les repas) c’est un exploit mais ça nous a sauvé à bien des occasions.

Il a de nombreuses fois été au coin. Il nous a de nombreuses fois poussé dans nos retranchements. Mais à chaque fois cela s’est soldé par une grosse sieste qui a tout remis dans l’ordre. Et pour récompenser nos efforts, nous avons eu à plusieurs reprises les félicitations de nos voisins de chambres d’hôtel, d’avion ou de bateau à propos de notre petit garçon qui était très sage.

 

Côté TRES pratique : pour ceux et celles que ça intéresse 😉

L’occuper pendant 14h de vol : nous avions prévu la tablette avec quasi 10h de dessins animés dessus. SweetL n’a pas regardé la TV de l’avion, il fallait mettre un casque, concept auquel il n’a pas adhéré. Nous avions emmené un gros cahier de coloriage qui nous a sauvé la vie et occupé de nombreuses minutes. J’avais prévu des bib de lait, gâteau et compagnie, il n’a touché à aucun plateau repas qui arrivaient à chaque fois quand il dormait. Les vols se sont extrêmement bien passés, nous ne l’avons pas entendu, il n’a pas bougé, chose TRES exceptionnelle pour notre petit bougeons. Il a dormi 2 x 3h30 à l’aller (un vol de nuit + un de jour) et 2 x 2 h au retour (les deux vols de jour).

Les vêtements : j’avais prévu pour SweetL une tenue de rechange pour chaque trajet et grand bien me fasse puisqu’à l’aller il s’est renversé dessus une bouteille de jus d’orange lors de notre escale à Dubaï. Et au retour une envie de faire pipi sur la fin du 1er vol alors qu’on avait plus le droit de se lever nous a valu un pantalon et un slip à changer. Dans la valise j’avais prévu un t shirt par jour + 5 ou 6 shorts et 2 tenues « longues » en cas d’attaque de moustiques. Et des milliers de slip … qui ne nous ont quasi par servi puisqu’il passait son temps en maillot de bain !

Nourriture : SweetL étant intolérant au lactose j’avais emmené environ 2 semaines de son lait en poudre (et de SON cacao, monsieur a ses petites habitudes) ainsi que 2 biberons. Il faut savoir que sur place il n’a RIEN mangé, il a perdu 1kg en 2 semaines qu’il n’a pas encore repris. Il s’est nourri exclusivement de riz et de banane (bonjour le transit). Il a fallu ruser pour lui faire manger autre chose (des pâtes, faut pas déconner non plus).

Sucettes / Doudou : J’avais emmené 8 sucettes pour pallier aux diverses pertes (nous avons perdu nos 6 sucettes lors de nos vacances en Espagne et impossible de retrouver sur place la seule marque qu’il accepte. Le drâme). J’en avais mis un peu de partout, bagages à main, soute, mon sac à main, sac à dos … Idem pour les doudous, on avait THE doudou avec nous et le doudou de la crèche était dans les bagages en soute « au cas où ».

Divers : j’avais prévu un drap housse bébé au cas où on trouve une chambre avec lit parapluie, une gigoteuse été et des pyjamas longs pour pouvoir dormir avec la clim sans risquer une pneumonie, une sorte K-way pour affronter les pluies tropicales, t-shirt UV obligatoire pour raccourcir la torture de tartinage de crème, un bracelet anti moustique.

 

Désolé pour la longueur de l’article. Je pense n’avoir rien oublié. Beaucoup m’ont demandé sur mon compte Instagram un retour d’expérience, j’espère que je n’ai pas été trop longue mais il y en a énormément de choses à penser surtout si vous avez le model « vieux gars qui ne change pas ses habitudes ».

Ah et dernier conseil qui vaut pour tout le monde : mixer les vêtements de tout le monde dans chaque sac en soute. Imaginez si un seul sac arrive à destination sur les 3. Tout le monde pourra quand même changer de culotte à l’arrivée !

 

Bon voyage à tous et n’hésitez pas, c’est de la logistique, mais quel bonheur de voir leurs yeux briller devant les éléphants !

Et pour les interessé(e)s vous pouvez trouver un résumé de ce beau voyage sur mon compte Instagram : @nellymastro.

 

5 commentaires sur “Voyager (loin) avec un enfant

  1. Moi j’ai tout lu ! Et je ne trouve pas ton article « trop long » 😉
    Nous avons failli faire un voyage le mois dernier mais ça été annulé en Janvier donc je ne sais pas si l’on en fera un avec un Jude en bas âge mais c’est bien utile tous ces conseils, merci !

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    1. Oh vous deviez partir où?? Faites le… c’est vraiment magique ! c’est différent, dans le bon sens du terme ! Surtout que Jude est vraiment cool, ça sera encore plus simple ! 😉

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      1. On n’avait pas de destination précise de prévue mais dans un pays à côté de la France, ou presque, pas super loin comme la Thaïlande par exemple 😉 Mais j’aimerai trop, les finances ne le permettent pas encore…

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      2. Vous pouvez faire du canon pas loin 😉. La Sardaigne qu’on a fait cet été était à certains endroits plus jolis que la Thaïlande! Le cote tropical en moins…

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